augure
Création 2026 - environ 40 minutes




​​​La société dans laquelle nous vivons avance et progresse plus vite qu’elle ne l’a jamais fait auparavant. Les individus se croisent, se re-croisent mais sont la plupart du temps dans l’incapacité de se reconnaître. Les opinions s’opposent mais les débats se referment. Nous sommes en perpétuelle évolution et pourtant, les valeurs primaires de l’humain se perdent au fil des progrès.
augure cherche à mettre en avant cette réalité qui nous touche tous. Pour cela, les danseuses traitent le sérieux du sujet par l’exploitation de vécus personnels variés (prise de témoignages), tout en le relativisant par l’humour et l’auto dérision de leurs propres vices.
Comment créer des rencontres dépassants nos surfaces superficielles ? Comment retrouver toutes les strates qui créent notre être, en n’oubliant ni notre enfant intérieur ni notre part d’adulte pragmatique. Une fois toutes ces étapes découvertes, peut-on encore trouver un lien aussi fort à l’autre que celui des âmes-soeurs ?
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Ce duo a pour but de mettre en avant la nécessité profonde que l’Homme a d’évoluer avec ses congénères et non contre eux : la danse et l’art peuvent alors être les média de cette rencontre. Nous nous basons donc sur des écrits, peintures et témoignages pour venir nourrir notre danse et nos compositions communes
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Le duo se déroule dans un décor épuré, une bande son déroulant petit à petit, partant de sons des plus urbains, jusqu’à aller vers une musicalité électronique abstraite composée par Benjamin Pietrapiana. Trois tableaux se distinguent lors de cette première étape de travail.
D’abord, les danseuses parcourent le plateau dans un cadre quotidien, dans une marche en aller-retour. Leurs croisements donnent progressivement naissance à des similarités de corps et d’énergies.
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Les deux interprètes prennent tour à tout conscience de l’aspect répétitif de leur quotidien, et cherchent à en sortir, chacune à sa manière. Ceci les poussent à exprimer leur danse, à mettre en avant leur singularité : Manon dans une écriture ciselée et Merlène dans une approche plus spiralée
Elles se découvrent ensuite dans un jeu enfantin, une alternance de chasseur/chassé évolutif. Elles oscillent chacune dans ces deux rôles, dans une danse effrénée. Une fois leurs jeux épuisés, Manon et Merlène se découvrent une synchronicité nouvelle. Une envie profonde de comprendre leurs corps les anime alors, amenant des contacts peau à peau, des dépôts de poids et le début d’une confiance en l’autre.